Le dwell time est un critère important pour le référencement naturel de votre site et pour la visibilité de vos publications sur les réseaux sociaux. Cet indicateur clé de performance désigne le temps passé sur une page web par un internaute. Il renseigne sur la pertinence et la qualité de vos contenus.
Qu’est-ce que le dwell time et en quoi se distingue-t-il du taux de rebond ? Quel impact a ce KPI dans le SEO de votre site web ? Comment optimiser le temps de séjours de vos pages web et de vos publications social média ? Nous faisons le point.
Sommaire
Le Dwell time : définition
Le dwell time peut se traduire en français, par « temps de séjour ». C’est le nom donné au temps passé à parcourir une page internet ou une publication sur les réseaux sociaux. Il commence au moment où l’utilisateur arrive sur la page web et se termine lorsque celui-ci retourne sur la page de résultats de recherche de Google (SERP).
Exprimé en secondes, le dwell time est un KPI (ou indicateur clé de performance) qui permet d’évaluer la qualité et la pertinence du contenu de la page ou de la publication.
Le temps de visite est un critère SEO important, car optimiser votre dwell time peut contribuer à améliorer votre positionnement dans les résultats de recherche. Vous augmentez ainsi le trafic organique de votre site. De même, en optimisant votre dwell time, vos publications ont davantage de chances d’être recommandées par les algorithmes des réseaux sociaux. Vous obtenez ainsi plus de visibilité et d’engagement.
Le dwell time ne doit pas être confondu avec d’autres indicateurs SEO. La durée de session, tout d’abord, désigne dans Google Analytics, le « temps moyen passé sur la page ». Il tient compte de toutes les sources de trafic (SERP, réseaux sociaux, newsletter, etc.). Le dwell time concerne uniquement le trafic provenant de Google. Lorsque la durée de session est bonne, cela signifie que votre contenu intéresse l’internaute. Un bon dwell time, quant à lui, indique que la page est pertinente, car elle répond à la requête tapée dans la barre de recherche. (
L’amalgame entre temps de séjour et taux de rebond est également fréquent. Le taux de rebond indique le pourcentage de visiteurs qui quittent le site après n’avoir visité qu’une seule page. Le dwell time, lui, se mesure en secondes.
De plus, le taux de rebond prend en compte toutes les sources de trafic. Le dwell time se concentre seulement sur le trafic organique. Un taux de rebond médiocre associé à un bon dwell time indique que la page répond à la question de l’internaute, mais que le contenu ne l’incite pas à aller plus loin. Au contraire, un bon taux de rebond associé à un mauvais dwell time signifie que le contenu ne répond pas à la question. Il donne toutefois envie au visiteur de continuer sa navigation sur le site web.
Quel est le fonctionnement du dwell time ?
Le calcul du temps de séjour
Google Analytics n’indique pas le dwell time à proprement parlé. De plus, il n’existe pas de formule pour le calculer. Il est cependant possible de s’en faire une idée. Connectez-vous au compte Google Analytics, puis affichez la section « Comportement ». Cliquez ensuite sur « Contenu du site », puis « Page de destination ». Sélectionnez « Nouveau segment » et choisissez d’afficher seulement le « Trafic organique ». L’indicateur « Avg. Durée moyenne de la session » s’affichera alors. Ce KPI vous donne le temps moyen que passe un visiteur sur votre site.
D’autres mesures vous donneront des indications pertinentes :
● Le temps qu’un visiteur passe sur la page : Il s’agit un indicateur important. Vous pouvez le consulter dans la section « Comportement » de Google Analytics ;
● Le nombre de pages par session : Il indique le nombre de pages moyen qu’un visiteur consulte lors d’une session ;
● Le taux de rebond : Il correspond au pourcentage d’internautes qui quittent le site web après n’avoir consulté qu’une seule page. Lorsqu’il est élevé, cela signifie que les utilisateurs ne trouvent pas la réponse à leur question ;
● La durée moyenne sur le site : Elle renseigne le temps moyen qu’un visiteur passe sur votre site Internet. Cet indicateur se trouve dans la section « Audience » de Google Analytics.
Taux de rebond versus Dwell time
Il est important de distinguer le taux de rebond et le dwell time, bien que ces deux données soient essentielles pour le positionnement du site.
Le taux de rebond désigne le pourcentage d’internautes qui n’ont visité qu’une seule page avant de quitter votre site web. Lorsqu’il est élevé, cela indique que les utilisateurs n’obtiennent pas la réponse recherchée ou que votre site web ne donne pas envie de poursuivre.
Un taux de séjour élevé, quant à lui, signifie que votre site est pertinent et répond aux attentes de l’internaute. Un bon dwell time s’obtient donc en proposant des articles et, plus généralement, des contenus de qualité qui suscitent l’intérêt des visiteurs.
Gardez néanmoins à l’esprit que la métrique « Temps passé sur la page » de Google Analytics est à analyser avec précaution. Elle tient compte de deux clics : lorsque l’utilisateur se rend sur une page donnée et lorsqu’il se rend sur une autre page de votre site.
Si le second clic renvoie le visiteur sur la page de résultats ou si celui-ci ne clique pas (il tape une URL manuellement, ferme la fenêtre, etc.), le taux de rebond augmente. Google Analytics indique que le « Temps passé sur la page » est égale à zéro, quel que soit le temps que le visiteur y a réellement passé. Or, si l’internaute est resté 20 minutes sur la page web, cela signifie qu’il a obtenu la réponse à sa question et que la qualité du contenu a su capter son attention. S’il retourne directement sur la SERP, le taux de rebond augmente néanmoins et vous ne connaîtrez pas le temps réel passé sur la page.
Dwell time et SEO : quel impact sur le classement dans la SERP de Google ?
Selon de nombreux spécialistes du SEO, le temps de séjour semble impacter le référencement naturel d’un site web et donc son classement dans les résultats de recherche. En effet, un dwell time élevé indique que le contenu de la page répond à l’intention de recherche de l’internaute. La page a alors de fortes chances d’être bien positionnée par le moteur de recherche dans la SERP.
Le fonctionnement est le suivant. Si le visiteur revient aux résultats de recherche rapidement après être arrivé sur la page internet, Google considère que le contenu n’a pas répondu à ses attentes ou que l’expérience utilisateur (UX) n’est pas de qualité. Or, le moteur de recherche privilégie l’expérience utilisateur. Il est donc probable qu’il fasse descendre la page dans les résultats de recherche.
À l’inverse, si l’utilisateur passe un certain temps sur la page avant de revenir sur la SERP, le moteur de recherche considère que le contenu de la page est pertinent et la place en avant dans les résultats. Par ailleurs, un bon dwell time serait susceptible de faire apparaître un extrait du contenu de la page dans les featured snippet.
Selon la même logique, le dwell time impacte également le référencement de vos publications sur les réseaux sociaux. Lorsqu’un utilisateur prend du temps pour consulter un post, l’algorithme de la plateforme le perçoit comme pertinent et lui donne de la visibilité en le mettant en avant.
Qu’il s’agisse des contenus de vos pages web ou de vos publications sur les réseaux sociaux, c’est donc ici la qualité des contenus qui est en jeu. Pour générer un bon dwell time, ils doivent être intéressants pour l’internaute et agréables à consulter. Pour cela, il ne suffit pas de répondre à la question posée par la requête de l’internaute, mais aussi de tenir compte de l’UX.
Comment accroître le temps d’arrêt et de visite de votre site web ?
1) Soigner l’introduction de son contenu en fonction de l’intention de recherche
L’introduction d’un contenu doit donner envie au visiteur de poursuivre sa lecture. Lorsque vous effectuez des mises à jour de vos contenus, demandez-vous si votre introduction se lit facilement. Votre introduction donne-t-elle une idée précise de ce que l’internaute trouvera sur la page ? Permet-elle au visiteur de trouver facilement la réponse à sa question grâce à l’intégration d’un sommaire par exemple ? L’introduction est importante, car elle peut fortement impacter le dwell time. Si elle ne suscite pas l’intérêt du lecteur, celui-ci risque de quitter rapidement la page.
Vous remarquez que l’un de vos articles obtient un temps de séjour faible ? Vérifier si votre introduction répond bien au problème mentionné dans le titre. Par exemple, l’introduction de votre article intitulé « Comment rédiger un contenu de blog optimisé pour le SEO ? » se focalise sur les avantages du SEO. Elle ne répond pas à l’intention de recherche de l’internaute qui souhaite plutôt ici trouver des conseils et une méthode concrète. Le visiteur risque alors de retourner sur la SERP pour chercher un article qui correspond à ses attentes. Vous devrez alors retravailler votre introduction.
2) Faciliter la lecture de l’article aux internautes
Votre introduction donne envie au lecteur d’en savoir plus. C’est déjà un bon point, mais ce n’est pas suffisant pour l’inciter à rester plus longtemps sur la page. Votre contenu doit aussi être agréable à lire.
Voici quelques conseils pour améliorer la lisibilité de votre contenu :
● Structurer votre article avec des balises HN (H2, H3, etc.) : des sous-titres donnent des points de repère importants au lecteur ;
● Intégrer une table des matières en haut de l’article pour aider l’internaute à s’y retrouver ;
● Aérer votre contenu avec des sauts de ligne : la règle consiste généralement à consacrer un paragraphe par idée développée ;
● Utiliser des bullets points (listes à puces) : Elles constituent également un bon moyen d’aérer votre contenu et de faire ressortir certaines idées importantes ;
● Mettre en gras certains points essentiels : cela permettra au lecteur de les visualiser immédiatement ;
● Intégrer des images (captures d’écran, photos, infographies) pour illustrer votre propos et rendre votre contenu plus dynamique.
3) Construire un maillage interne solide pour Google (et pour l’expérience utilisateur)
Vous l’aurez compris, plus votre dwell time est élevé, plus votre contenu est pertinent. Si le temps passé sur une page web est important pour le positionnement de votre site, le temps global qu’un internaute passe sur votre site l’est davantage.
Les liens internes servent à guider les visiteurs sur votre site. Ils ont pour objectif de les inciter à rester plus longtemps. Le maillage consiste à intégrer de façon pertinente dans vos contenus des liens vers d’autres articles de blog ou vers vos pages de destination. Les liens et les ancres (c’est-à-dire les textes des liens) doivent être cohérents avec le sujet de la page.
4) Favoriser les contenus plus longs et toujours pertinents
En général, un contenu plus long favorise le trafic et prolonge le temps de séjour.
Vous devez pour cela susciter l’intérêt du lecteur tout au long du texte. La technique du « Skyscraper » est destinée à remplir cet objectif. Un contenu rédigé à partir de cette méthode se caractérise par une plusieurs des conditions suivantes :
● L’utilité : Un contenu utile décrit un procédé, une marche à suivre de manière claire et logique. Les informations partagées sont lisibles et compréhensibles ;
● Le divertissement : Votre texte doit divertir, c’est-à-dire attirer l’attention du lecteur par une narration de qualité, des touches d’humour ou une accroche ;
● L’expérience utilisateur : Votre article doit être simple à lire et à parcourir. Pensez également à rendre votre style accessible et adoptez un ton qui correspond à votre audience cible.
5) Diversifier les types de médias dans une page web pour augmenter son temps de séjour
Les éléments visuels contribuent à conserver plus longtemps l’attention des visiteurs. C’est notamment le cas des infographies qui génèrent aussi du trafic sur les médias sociaux et favorisent le linkbaiting.
Les vidéos contribuent par ailleurs à garder plus longtemps les internautes sur le site web. D’après une enquête réalisée par Wyzowl, pour 80 % des professionnels du marketing, la vidéo prolongerait le temps de visite. De même, il peut être pertinent d’intégrer un podcast à votre contenu.
Des images comme des photos ou des graphiques ont pour effet de rendre votre texte plus vivant et moins monotone, ce qui permet de capter l’attention des lecteurs sur une durée plus longue.
Ces éléments multimédias n’ont pas seulement pour effet d’augmenter votre dwell time. Ils vous permettent également de générer des visites vers vos autres médias. Ainsi, en intégrant de façons pertinentes vos vidéos YouTube dans vos articles de blog, vous augmentez le trafic de votre chaîne YouTube.
6) Autoriser les commentaires pour accroître le dwell time
Laisser ouverte la section commentaires de votre blog est un autre moyen d’améliorer votre dwell time. En consultant les commentaires, les discussions et les questions des autres lecteurs, l’internaute passe ainsi plus de temps sur la page internet. La durée de la session augmente d’autant plus s’il décide lui aussi de laisser un commentaire sous votre article.
Les commentaires laissés par les utilisateurs peuvent même contribuer à renforcer l’optimisation sémantique de votre contenu.
7) Vérifier le temps de chargement des pages de votre site internet
Le temps de chargement joue un rôle essentiel. Si une page web met trop de temps à charger, il y a de fortes chances que l’utilisateur retourne sur la page de résultat pour consulter un autre site. 47 % des utilisateurs s’attendent à ce qu’une page se charge en deux secondes maximum.
En outre, lorsque les visiteurs scrollent votre page et que les images se chargent lentement, il peut aussi décider de quitter la page.
Pour optimiser le dwell time, il est donc primordial d’adopter de bonnes pratiques telles que la mise en cache des pages web et la compression des images.
Dans l’idéal, les indicateurs des Core Web Vitals qui apparaissent dans le rapport de Google PageSpeed Insights doivent être dans le vert.
Le Dwell time et réseaux sociaux : une optimisation basée sur l’engagement de l’audience
1) Le cas LinkedIn
LinkedIn priorise les connexions et le partage de contenu. Il est toutefois possible d’améliorer le temps de séjour sur la plateforme. Il est important de noter que l’algorithme prend en compte le temps d’attention.
Pour augmenter le dwell time sur LinkedIn, vous devez vous concentrer sur la création de contenus ciblés qui intéressent les utilisateurs de la plateforme. Il s’agit essentiellement de professionnels, souvent des chefs d’entreprise. Vous devez également établir des liens avec d’autres professionnels.
Les techniques d’optimisation SEO et le référencement social sur LinkedIn reposent sur la même logique, mais font appel à des méthodes différentes. Ainsi, sur LinkedIn, vous utiliserez des mots-clés spécifiques pour améliorer le référencement de votre publication dans le fil d’actualité de vos contacts. Sur votre site web, vous devez prendre en compte l’optimisation de votre page web dans son ensemble. Vous optimisez également votre page sur des mots-clés, mais différemment.
Sur votre site web, vous pouvez également intégrer des boutons destinés à inciter le visiteur à partager vos contenus sur les réseaux sociaux. Le SEO et le SMO (Social Media Optimization) sont alors complémentaires.
Nos conseils pour faire grimper votre temps de séjours sur les réseaux sociaux
Attirer l’attention avec du contenu à forte valeur ajoutée
Apporter de la valeur ajoutée est essentiel pour optimiser son dwell time, quel que soit le réseau social. C’est de cette manière que vous parviendrez à capter l’attention de l’internaute. Voici quelques conseils pour y parvenir :
● Sur Twitter, privilégiez les Threads plutôt que les Tweets ;
● Utilisez les carrousels sur Instagram, LinkedIn et Facebook ;
● Rédigez des descriptions convaincantes sous vos publications afin de donner envie aux utilisateurs de les lire ;
● Intégrez nativement les vidéos à la plateforme pour les partager plutôt que de le faire à partir de la source du contenu.
● etc.
Privilégiez les méthodes de copywriting pour engager et convertir
Le copywriting désigne les techniques de rédaction généralement utilisées dans le monde du marketing pour convaincre et capter l’attention des lecteurs. Utiliser les méthodes de copywriting dans vos publications sur les réseaux sociaux vous permet d’augmenter le dwell time.
Adaptée aux réseaux sociaux, la méthode AIDA est l’une des techniques de copywriting les plus fréquemment utilisées :
● Attention : Vous devez d’abord capter l’attention de l’internaute par une accroche qui lui envie de lire la suite ;
● Intérêt : Pour susciter l’intérêt du lecteur, vous devez faire preuve d’empathie. L’internaute doit pouvoir s’identifier ;
● Désir : Cette étape consiste à apporter une solution tout en générant des émotions ;
● Action : Votre publication doit toujours inviter le lecteur à passer à l’action.
Éblouissez les internautes avec vos visuels
La forme joue un rôle important sur les réseaux sociaux. Des visuels impactants peuvent réellement vous aider à vous démarquer dans la multitude de posts que voient défiler chaque jour les utilisateurs des médias sociaux.
Un carrousel au design soigné captera beaucoup plus l’attention qu’un carrousel peu travaillé, même si les deux ont le même contenu.
Des outils comme Canva ou Adobe vous permettent de créer des designs graphiques de qualité même si vous n’êtes pas graphiste.