Le premier enjeu d’une campagne email réside dans son taux d’ouverture. En effet, sans ouverture, pas de clic, et donc pas de conversion. Or, quand on fait du marketing par email, il est crucial de garder à l’esprit que nos destinataires, pour leur majorité, reçoivent des dizaines d’emails commerciaux chaque semaine. La plupart de ces derniers ne seront tout simplement pas ouverts. Pour ne pas que vos propres emails en fassent partie, il n’y a que trois éléments sur lesquels vous puissiez jouer : l’objet, le nom de l’expéditeur, et le pré-header. Il se trouve que de ces trois éléments, le pré-header est souvent le plus négligé. Avec la méthodologie adaptée, il est pourtant simple à rédiger, alors que son influence sur le taux d’ouverture peut s’avérer très bénéfique. Faisons le point.
Sommaire
Pré-header : Quelle est cette ligne de caractères après l’objet ?
La différence entre l’objet d’un email et son pré-header
Originaire de l’anglais, le terme « header » peut se traduire par « en-tête » en français. Le « pré-header » est donc le contenu qui se trouve avant l’en-tête d’un message. En fait, ce court texte est affiché par la plupart des logiciels de messagerie avant ouverture d’un email, directement à la suite de l’objet (dont il est néanmoins distinct).
Une longueur qui varie selon le contexte
Le pré-header a par ailleurs une particularité, c’est de n’être affiché la plupart du temps que partiellement. En effet, la quantité de texte qu’un service de messagerie affiche en guise de pré-header peut varier selon l’éditeur, selon les paramètres et surtout selon le terminal employé. En effet, les pré-header affichés sur des écrans au format large sont généralement plus longs.
Le contenu habituel d’un pré-header
Par défaut, les services de messagerie insèrent en pré-header la ou les premières phrases de l’email concerné. Toutefois, et c’est une chose que peu d’entrepreneurs connaissent, le pré-header peut être personnalisé. On s’en servira alors pour attiser la curiosité des destinataires et optimiser les taux d’ouverture. Il s’agit dès lors d’interpeller le lecteur, ou de teaser le contenu du message.
En pratique, comment personnaliser un pré-header ?
Personnaliser le pré-header d’un message se fait facilement avec un logiciel professionnel d’email marketing. Dans le cadre d’une campagne, il faut être équipé d’un logiciel d’envoi de masse tel que SendinBlue, ActiveCampaign ou MailChimp.
Pourquoi optimiser le pré-header en emailing ?
Augmenter le taux de clic
Le premier enjeu d’une campagne email est d’abord de faire ouvrir les messages envoyés. En effet, le contenu des messages peut être bien écrit, captivant, vendeur, le taux de clic restera faible si vous ne donnez pas d’abord envie à vos destinataires d’ouvrir vos messages. Pour ce faire, il n’y a qu’un nombre réduit d’éléments sur lesquelles vous puissiez jouer : le nom de l’expéditeur, l’objet, et le pré-header. Si les deux premiers éléments font souvent l’objet d’une attention particulière, le pré-header tend pour sa part à être délaissé. Il peut pourtant finir de convaincre un destinataire d’ouvrir votre message.
Synthétiser le contenu de son email
Comme évoqué plus haut, l’un des meilleurs moyens de retenir l’attention de vos destinataires consiste tout simplement à teaser le contenu de vos messages. Si l’audience de votre campagne a, au préalable, été correctement définie, la plupart de vos destinataires devraient se sentir concernés en lisant votre pré-header. Ils devraient se dire « oui, en effet, ce message parle de mes envies/aspirations/problèmes : c’est donc bien à moi que l’on s’adresse ».
En ouvrant votre email, votre destinataire saura en outre, grâce à un pré-header synthétique, de quel sujet traite son contenu. Il sera donc plus simple pour lui de le parcourir et d’aller chercher les informations qu’il désire.
Mettre en évidence cette ligne de texte
Comme c’était également évoqué en introduction, peu de personnes savent qu’il est possible de personnaliser le pré-header d’un email. Elles se contentent du remplissage automatique auquel les services de messageries procèdent avec la ou les premières phrases de l’email. Avec un pré-header original, qui interpelle ou qui contient un emoji par exemple, sortir du lot devient plus simple. Or, la plupart de vos destinataires reçoivent déjà des dizaines d’emails commerciaux chaque semaine. Se distinguer devrait donc sûrement faire partie de vos priorités.
Les règles de base à suivre pour l’afficher correctement
Enfin, si vous recevez vous-même des emails, sachez que tous les services de messagerie n’affichaient pas, jadis, les pré-header des messages reçus. Si vous travaillez encore avec une version d’Outlook antérieure à 2013, vous ne pourrez ainsi pas les voir.
Quand on fait du marketing par email, il est par ailleurs crucial de connaitre que la longueur moyenne des pré-header affichés. Par exemple, les dernières versions étudiées d’Apple mail affichent 140 caractères, là où Gmail pour iPhone n’en affichent que 45. En tant que marketeur, il est donc impératif d’inscrire les informations impactantes en tout début de pré-header. Les chances que les derniers mots s’affichent sur le terminal de vos destinataires chutent en effet rapidement après les 50 premiers caractères.
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5 bonnes pratiques pour rédiger un pré-header percutant
1- Miser sur la personnalisation de la ligne de caractères
Comme pour créer l’objet d’un email, il s’agit d’être créatif quand on veut rédiger un pré-header impactant. En outre, citer chacun de vos destinataires est une astuce simple à mettre en œuvre, qui permet de capter l’attention. En effet, les logiciels professionnels d’emailing contiennent souvent des fonctions qui permettent de personnaliser une ligne de texte avec des informations de contact. Par exemple, écrire %FIRSTNAME% ou [FIRSTNAME] (selon votre logiciel) permet d’inscrire automatiquement le prénom de chacun de vos destinataires dans votre pré-header.
Ainsi, vous pourriez, dans le cadre d’une promotion, écrire un pré-header de ce type : « %FIRSTNAME%, n’oubliez pas votre bon d’achat de 20€ … ». Le début du pré-header démarrera alors automatiquement par le prénom du contact, qu’il s’appelle Paul, Julie ou Nora.
2- Proposer un contenu clair et précis
Comme évoqué précédemment, le pré-header est un champ de texte court, dont l’affichage ne dépasse en moyenne pas les 50 caractères. La concision est donc la clef du succès avec le pré-header. Une seule et unique information élémentaire (comme une promesse), doit être déterminée avant de rédiger. C’est la garantie que le message soit bien compris.
3- Conserver la cohérence avec l’objet
En outre, le pré-header doit toujours être cohérent avec l’objet. Plutôt que d’ajouter une information qui n’y est pas relative, elle doit au contraire le préciser ou le compléter. En effet, la concentration de vos destinataires est souvent très faible lorsqu’ils ouvrent leur boite mail, ce qu’ils peuvent faire dans la rue ou dans les transports en commun. La confusion est donc à éviter absolument quand on désire voir ses campagnes ouvertes.
Prenons l’exemple qui suit : l’objet de votre email fait référence à des promotions allant jusqu’à -50% pendant le Black Friday. Votre pré-header peut alors détailler les produits qui intéressent le segment cible de votre campagne. Si vous êtes un détaillant en produit High-Tech, vous pourriez ainsi faire référence aux appareils photos, ou aux enceintes Hi-Fi que vous vendez. Il est même possible de créer plusieurs campagnes similaires, avec des pré-header distincts, pour mieux toucher différents segments de votre audience.
4- Insérer un call-to-actions impactant
En outre, ne pas appeler les destinataires à l’action dès le pré-header est une erreur trop souvent commise. En effet, l’appel à l’action ne concerne pas uniquement l’achat, mais bien chaque étape du parcours qui y mène. Et sur ce parcours, l’ouverture d’un email promotionnel relève d’une étape. Pour que vos prospects la franchissent, il est important de les y encourager. Le pré-header est l’élément idéal pour cela, tandis que l’objet sert plutôt à donner le thème général de l’email. On peut donc employer, dans le pré-header, des verbes à l’impératif tels que « découvrez », « saisissez », « ne manquez pas », etc.
5- Évaluer vos pré-header avec l’A/B testing
En emailing, l’A/B testing consiste à tester deux stratégies distinctes pour en comparer l’efficacité. Par convention, ces stratégies sont toujours qualifiées de « stratégie A » et de « stratégie B ». Quand on procède à un A/B testing, on envoie donc deux types de messages différents à deux échantillons représentatifs de l’audience cible. En fin de compte, on ne retient que le meilleur des deux messages pour un envoi définitif au reste de l’audience. Or, les changements de pré-header s’adaptent bien au A/B testing. En effet, le pré-header n’est qu’un court texte, rapide à réécrire, même s’il a une influence importante sur les taux d’ouverture. Il est donc aisé de rédiger systématiquement plusieurs pré-header pour vos messages, et de les tester avant l’envoi final.
Attention, pour qu’un A/B testing soit utile, il y a toutefois quelques conditions à respecter :
- les échantillons choisis doivent être similaires. Tout caractère pouvant les différencier fausserait en effet le résultat ;
- Les échantillons choisis doivent avoir une taille adaptée. Pour être représentatif du reste de l’audience cible, un échantillon doit comprendre au moins plusieurs dizaines de contacts. Au plus il y a de contacts, au plus le résultat sera fiable. Néanmoins, il ne s’agit pas non plus de sacrifier une trop grande part de l’audience cible avec l’envoi d’une stratégie sous-performante. Il vous revient donc de trouver l’équilibre optimal à force d’itérations ;
- Les potentiels biais liés à l’envoi du message doivent être neutralisés. Il est surtout important de garder le même objet (lorsqu’on teste un pré-header) et d’envoyer les deux campagnes de test à la même heure.