Artefact scrum, Sprint backlog, Product owner, Scrum master, Incrément produit. Ces termes issus d’une autre langue sont de plus en plus souvent utilisés dans la gestion de projet. Et pour cause, chacun d’entre eux est un artefact scrum, c’est-à-dire un élément de la méthode scrum. Cette méthode agile de gestion de projet compte parmi les plus utilisées. Mais que signifient réellement ces mots ? Que sont les artefacts scrum ? Quels sont leurs rôles ? Qu’entend-on par « user story » ou « story points » ? Quelles sont leurs fonctions exactement ? C’est ce que nous allons découvrir, et plus encore, dans la suite de cet article consacré aux artefacts scrum.
Sommaire
Définition de l’artefact scrum
Les artefacts scrum sont des éléments phares du guide de travail scrum. Ils permettent le bon déroulement de cette méthodologie grâce au transfert fluide et clair des informations au sein de l’équipe scrum. L’utilisation des artefacts scrum offre également une grande transparence. Cela permet de voir rapidement et facilement quelles tâches ont été réalisées ou non.
L’artefact permet de réaliser des projets en suivant le guide scrum. Cette méthodologie scrum repose sur des principes et des valeurs. Les artefacts scrum aident à vérifier que l’équipe scrum, le scrum master, le product owner, sont sur la bonne voie.
On compte 3 artefacts scrum :
- Le sprint backlog ;
- Le product backlog (ou produit backlog) ;
- L’incrément produit.
Si l’on suit le guide de travail scrum, l’artefact prend la forme de listes qui ont pour finalité :
- De symboliser l’avancement du travail de l’équipe scrum ;
- De matérialiser clairement la réussite de chaque objectif ;
- De modéliser l’avancée de l’équipe scrum.
En résumé, les artefacts scrum des éléments indicateurs du processus de développement et de création du produit. Ces marqueurs permettent à chaque membre de l’équipe scrum d’avoir accès à toutes les informations. Ainsi, le déroulement de chaque sprint (période courte de développement) est amélioré, ce qui influe sur la qualité des résultats.
Quels sont les 3 Artefacts scrum ?
Le product backlog (ou produit backlog)
Le product backlog, aussi appelé produit backlog, désigne une liste hiérarchisée par ordre de priorité. Elle regroupe toutes les fonctionnalités qui constituent le produit.
Le product backlog contient tous les besoins émis par le client, l’utilisateur ou encore l’équipe scrum. Par exemple, dans un produit backlog, le product owner inscrit entre autres :
- Les user stories (appelé également US) ;
- Les différentes fonctionnalités attendues ;
- Les améliorations possibles ;
- Les corrections de bug.
Tous les membres de l’équipe scrum ont accès au produit backlog, pour une communication en toute transparence. Mais c’est le product owner qui en a la charge. C’est lui qui priorise les différentes tâches du product backlog, en fonction de l’objectif. Le product owner se sert de plusieurs paramètres comme guide pour hiérarchiser les tâches de ce produit backlog. Comme par exemple :
- Le délai pour réaliser le projet ;
- L’échelle de risque ;
- La valeur business du produit.
Pour s’assurer du bon déroulé du projet, ce product backlog est évolutif. Le product owner peut le modifier régulièrement au cours du développement du produit. Tout en veillant à toujours prioriser les tâches les plus importantes.
Le sprint backlog
L’artefacts scrum que l’on trouve également est le sprint backlog. Comme son nom l’indique, cet artefact est en lien avec le sprint. Pour rappel, le sprint est une courte période donnée pendant laquelle l’équipe développement doit réaliser des tâches définies. Ces dernières ont été établies par le product owner, et doivent être terminées à la fin du sprint.
Dans un premier temps, le sprint backlog réunit les user stories ainsi que les bugs à corriger. Ces bugs ont été décidés durant le sprint planning. Par la suite, ces US peuvent être divisés en plusieurs tâches, notamment pendant la phase de développement.
À la fin de chaque sprint, de la valeur doit avoir été ajoutée au produit. L’utilisation de cycles en méthode agile permet de prendre la mesure régulière de l’avancée et de la qualité du travail. Et de se rendre compte si l’équipe scrum est toujours en bonne voie pour atteindre son but.
Afin d’être le plus efficace possible, le sprint backlog réunit tous les éléments à développer pour réaliser l’objectif du cycle. Le sprint backlog est donc un guide de travail précieux pour l’équipe scrum. Il se divise généralement en trois catégories : à faire, en cours, terminé. Et ce, afin que les tâches réalisées ou à réaliser soient facilement identifiables par tous. Encore une fois, la méthode SCRUM agile mise sur la transparence dans le partage des informations.
L’incrément produit (ou increment product)
Troisième, et dernier, des artefacts scrum : l’incrément produit. Il s’agit d’un artefact majeur en méthode agile de gestion de projet. Au cours de chaque sprint, l’équipe développement réalise un accroissement de produit.
L’incrément produit est la somme de tous les éléments terminés du sprint backlog, ajoutés à ceux du sprint backlog précédent. À chaque nouveau cycle, l’incrément produit du sprint backlog précédent est donc ajouté. Et ce, afin de s’assurer que toutes les tâches ont bien été réalisées. Cette somme permet d’avancer vers l’objectif final, ou product goal.
Cet accroissement produit doit correspondre à la « définition de terminé » (definition of done) établie par l’équipe de développement. Pour qu’il soit efficace, l’équipe doit donc définir clairement un item terminé. C’est-à-dire un but qui devra être atteint à la fin du sprint. C’est là que le scrum master entre en jeu. Le scrum master peut aider à finaliser la définition de cet objectif en cas de désaccord de l’équipe.
Les notions de base de scrum
La user story
Elle est rédigée par le product owner, qui peut parfois solliciter l’aide du scrum master. L’user story sert à décrire, de manière simple, un besoin de l’utilisateur.
Son but est de décrire le besoin d’une façon claire. De façon à ce que l’équipe scrum puisse trouver les fonctionnalités qui répondent le mieux à ce besoin. Une fois les fonctionnalités bien définies, cela permet au product owner de prioriser les tâches du backlog produit.
Une US se compose de divers éléments :
- Le profil de l’utilisateur futur du produit ;
- Le besoin de cet utilisateur ;
- L’objectif du produit.
Elle prend la forme de la phrase suivante : en tant que (profil), je souhaite (besoin) afin de (objectif).
Les story points
Par définition, les story points sont des points de l’histoire. Il s’agit donc d’unités de mesure. Ces unités de mesure ont pour but d’estimer l’effort à faire pour mener à bien les user stories. Cette mesure via story points se fait dans l’ordre suivant : 1, 2, 3, 5, 8. Soit du plus simple au plus complexe. Plutôt que de réaliser cette mesure en nombre d’heures, cela se fait par points importants à accomplir.
La définition de « terminé » (definition of done ou DoD)
La définition de « terminé », parfois abrégée DoD pour définition of done, prend la forme d’une liste. Cette liste de critères de validation permet de vérifier qu’une user story est bien « terminée » et que tous les éléments du backlog ont été réalisés.
C’est l’équipe scrum qui établit cette liste, en accord avec le scrum master et le product owner. Si tous les critères de la DoD ne sont pas validés, alors l’US ne peut pas être classée comme terminée.