Diagramme de PERT : l’outil pour planifier ses projets

Une bonne gestion de projet nécessite de la planification et de l’organisation. Pour aider les responsables de projets, plusieurs outils existent, souvent sous forme de graphiques. Il est courant d’entendre parler plus particulièrement du diagramme de Gantt ou PERT. 

Dans ce contenu nous avons décidé de nous pencher plus en détail sur l’un d’entre eux : le diagramme de PERT. De quoi s’agit-il ? Quelles sont les étapes pour créer ce diagramme ? Quels sont ses avantages et inconvénients de cette méthode ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

Diagramme de PERT : définition

PERT est l’acronyme de « Program Evaluation Review Technique ». Si cet acronyme fait référence à la méthode de PERT, il ne faut cependant pas confondre les deux. La méthode PERT est le processus. Le diagramme PERT en est le résultat.  

Le diagramme est ce que l’on appelle un outil de gestion de projet visuel. Cela signifie qu’il représente, sous forme de graphique, la planification des différentes tâches du projet.

Elle a été créée en 1957 par la marine américaine. À l’époque, son objectif était d’aider à la planification de Polaris (une mission de missiles balistiques).   

De nos jours, le diagramme de PERT est surtout utilisé par les chefs de projets en entreprise. Il leur permet de visualiser en un graphique tous les éléments essentiels pour planifier des projets. Comme les dépendances entre les tâches, l’estimation de la durée de chaque tâche. Ou encore les délais de réalisation d’une mission. 

En ce sens, le diagramme de PERT se rapproche de la méthode du chemin critique (Critical Path Method ou CPM). Ces deux outils cherchent à identifier le chemin offrant la plus courte durée de réalisation possible, non compressible.

Voir également : Les meilleurs outils de planning en ligne gratuits

Quels éléments composent un diagramme de PERT ? 

Nœuds 

Tâches

Dépendances

Chemin critique

Les étapes de création d’un diagramme de PERT

1. Identification des tâches

La première étape consiste à les lister, de manière exhaustive. Il est important de veiller à adopter un bon niveau de granularité pour les tâches. Il faut que le niveau de détail des différentes tâches reste gérable pour que l’équipe ne prenne pas de retard. 

Pour ce faire, différentes ressources sont à la disposition des chefs de projet. Comme la méthode du brainstorming. Cela permet de s’assurer que rien ne sera oublié. Pour découper le projet en tâches, il est possible d’utiliser le WBS (Work Breakdown Structure). 

2. Estimation de la durée de chaque tâche

Après avoir défini chaque tâche/étape, il faut estimer le temps de chaque tâche. Pour ce faire, il est possible d’avoir recours à la méthode de l’estimation à 3 points. 

Il s’agit d’un calcul qui permet de donner une temporalité moyenne selon différentes estimations :

• probable : notée « M » en référence au terme anglais « Most Likely » (le plus probable). 
• optimiste : abrégée en « O » dans la formule de calcul.
• pessimiste : la lettre « P » dans la formule. 

La formule est donc la suivante : durée estimée : (O + (4 x M) + P) / 6. En faisant ce calcul pour chaque tâche, vous obtenez un tableau à deux colonnes. Une avec les tâches et une autre avec l’estimation de la durée de chacune d’entre elles. 

3. Identification des dépendances

La prochaine étape consiste à compléter le tableau obtenu après le calcul des durées. Il faut ajouter une colonne indiquant les dépendances entre les tâches. Vous représentez en quelque sorte les chemins fléchés à suivre pour mener à bien la réalisation du projet.  Rappelons qu’une dépendance signifie qu’une tâche B ne peut pas être commencée avant que la tâche A ne soit terminée.  

4. Représentation des nœuds et des tâches

Vous pouvez maintenant créer le diagramme de PERT.  Chaque nœud est représenté par un cercle ou un rectangle. Il s’agit des jalons ou étapes importantes du projet. Puis sur le graphique vous ajoutez des flèches entre les cercles ou rectangles. Cela permet de visualiser les parcours fléchés que les parties prenantes devront suivre pour mener à bien le projet. 

5. Définition de la date au plus tôt et au plus tard

Pour chacun des nœuds, les parties prenantes doivent définir deux dates importantes :

• La date au plus tôt : comme son nom l’indique, il s’agit de la date la plus tôt à laquelle une tâche pourra être commencée. Elle tient notamment compte des dépendances par rapport aux tâches précédentes.  Pour la trouver, il faut remonter le réseau du graphique de gauche à droite. Il faut ajouter la durée de la tâche précédente à la date au plus tôt du jalon/nœud suivant. 
• La date au plus tard : c’est la date à laquelle une tâche doit impérativement être commencée pour éviter tout retard sur l’ensemble du projet. Pour la déterminer, il faut lire les graphes de droite à gauche. Il faut ôter la durée de la tâche suivante à la date au plus tard du nœud précédent. 

Une fois ces deux dates obtenues, il faut procéder au calcul des marges.

• La marge totale : c’est le retard que peut prendre une tâche sans que cela impacte la date de fin d’une mission.  Pour calculer cette marge totale, il faut prendre les deux étapes qui l’entourent et faire une différence. Formule : ‘date au plus tard de l’étape suivante’ – ‘durée de la tâche’ – ‘date au plus tôt de l’étape précédente’. 
• La marge libre : il s’agit du retard que peut prendre une tâche sans impacter la date au plus tôt des tâches suivantes. Sous réserve qu’elle ait démarré au plus tôt. Formule : ‘date au plus tôt de l’étape suivante’ – ‘durée de la tâche’ – ‘date au plus tôt de l’étape précédente’.

Pour information, dans la technique de PERT, la marge libre ne peut pas être plus élevée que la marge totale. 

6. Identification du chemin critique

C’est l’ultime étape dans la création d’un diagramme de PERT. Il faut désormais déterminer le chemin critique. Ce terme désigne les parcours fléchés passant via les tâches dont la marge totale est de 0.  Dans les diagrammes de PERT, ce chemin critique indique donc les délais incompressibles de réalisation des projets.  

Une fois le tout accompli, il est recommandé d’utiliser un autre outil, comme le diagramme de Gantt. Cela facilitera la visualisation et la gestion au quotidien. 

Pourquoi recourir à la méthode PERT ?

La méthode PERT comportent certains avantages et inconvénients qu’il faut prendre en compte si l’on souhaite s’en servir pour de la gestion de projets :

FAQ